Groupe de travail académique du 16 mai 2022
M. le DRRH recevait les Organisations Syndicales en groupe de travail sur les congés de formation pour l’année 2022-2023 (visio-conférence).
Depuis l’année 2017-2018, le rectorat octroie une dotation de 40 ETP, soit 480 mois, ce qui est largement insuffisant pour satisfaire les demandes des collègues : pour 2022-2023, 477 demandes initiales pour seulement 56 demandes accordées. Une liste complémentaire de 27 candidats est établie par le DRRH en cas de désistement (sauf pour les Psy-En et les CPE).
Avec les demandes de prolongation, ce sont finalement 509 demandes recevables qui sont étudiées par le DRRH.
Les demandes de préparation aux concours sont toutes ramenées à 6 mois.
Le classement des demandes se fait en fonction du nombre de demandes déjà déposées, puis l’ancienneté générale de service.
Dans le respect du contingent pour chaque corps concerné, les accords de congés de formation professionnelle ont été octroyés selon les détails ci-après (limite du candidat faisant la barre) :
- 36 certifiés, 22 candidats sur liste complémentaire, 5ème demande pour 24 ans d’AGS (mais « seulement » 9 ans d’AGS pour la 6ème demande)
- 6 agrégés + 1 LC, 5ème demande pour 25 ans d’AGS
- 5 P.EPS + 2 LC, 5ème demande pour 25 ans et 10 mois d’AGS
- 6 PLP + 2 LC, 5ème demande pour 24 ans et 5 mois d’AGS
- 1 Psy-En, pas de candidat en LC, 3ème demande pour 28 ans et 5 mois d’AGS
- 2 CPE, pas de candidat en LC, 5ème demande pour 29 ans d’AGS
Les IA-IPR ont le droit de proposer 5% de candidats. Cette année, 7 propositions IPR ont été faites. Le problème est que ces propositions ne respectent pas le nombre de demandes et par conséquent d’années d’attente, donnant ainsi priorité à « leurs » candidats qui passent devant ceux qui n’ont d’autres droits que de patienter 5 ans minimum.
Le DRRH précise que les désistements sont possibles jusqu’au 31 mai, et que les candidats en liste complémentaire sont susceptibles d’être appelés jusqu’au 30 juin.
La position du SNALC :
Les ETP proposés sont largement insuffisants pour couvrir les besoins de formation des collègues. Il en résulte des temps d’attente de plusieurs années, ce qui intolérable pour les collègues dont le projet risque de perdre de son sens. De plus, les quotas IPR faussent la donne aléatoirement en ne respectant pas la règle du nombre de demande déposé. A l’heure où notre Ministère accuse le manque de formation des enseignants comme cause première de l’échec scolaire, notamment pour les EBEP, le SNALC constate et dénonce une fois de plus que le moins-disant ministériel (en moyens financiers, matériels et humains) est seul responsable de la perte de repères, de la chute des inscrits aux concours, du désespoir croissant des collègues, et de la fuite des talents.
A ce sujet, le SNALC est demandeur d’un temps régulier de travail et d’échanges avec le DRRH afin de chiffrer, en toute transparence, le nombre de demandes de ruptures conventionnelles et le nombre d’accords, mais aussi les demandes de disponibilité, de détachement et de cumuls afin d’en avoir une vision globale et y donner du sens. Le très grand nombre de collègues en demande de détachement dans le corps des AAE que le SNALC a renseigné (1er et Second degrés, contractuels cdéisés, personnels enseignants et non enseignants) est un marqueur fort de la fatigue des collègues dans leurs métiers actuels, et une volonté forte de vouloir échapper aux conditions de travail qui se dégradent fortement année après année.
Pour tout renseignement sur votre position dans le tableau de demande de congé de formation professionnelle, pour toute volonté de mobilité professionnelle, le SNALC Aquitaine répond présent pour vous écouter, vous entendre et vous accompagner, avec réalisme et efficacité.
Une seule adresse : snalc.bordeaux@gmail.com
Alexandre DIENER FROELICHER
Secrétaire académique
Commissaire paritaire certifié