Jeudi 3 février 2022
La CAPA s’est tenue en visio-confénce le jeudi 3 février 2022 de 9h30 à 11h30, dans de bonnes conditions techniques.
La CAPA était présidée par M. Philippe MICHELI, DRRH, entouré de Mmes CHOLLIER (Directrice-adjointe de la DPE) et ZOU-PERY (directrice de la DPE).
Etaient présents tous les commissaires paritaires enseignants (CGT – FO – FSU – SGEN – SNALC – UNSA), et les élus chefs d’établissement et IA-IPR (dont M. Janvier en mathématiques, Mme Dangeux en HG, Mme Rochas en anglais et M Godbert en espagnol).
Lire la déclaration liminaire du SNALC : cliquer ici.
Le DRRH se livre traditionnellement à la communication de quelques données statistiques majeures : 977 rendez-vous de carrière en 2020-2021, dont 26 sortants et 3 entrants, soit 954 rendez-vous de carrière répartis comme suit :
Dont F | Dont H | ||
Echelon 6 | 299 | 212 | 87 |
Echelon 8 | 280 | 205 | 75 |
Echelon 9 | 375 | 270 | 105 |
39 recours hiérarchiques ont été déposés au titre de l’année 2021, dont 2 seulement ont reçu un avis favorable. Cela signifie que 10 collègues ne sont pas allés jusqu’au bout de leur demande et ont abandonné en route, soit par découragement, soit par manque d’information. Le SNALC incite les collègues à aller jusqu’au bout de leur démarche. C’est le seul moyen de se faire entendre et de montrer ainsi les incohérences et les injustices de ce système d’évaluation-sanction.
La CAPA doit donc travailler sur 27 dossiers dont :
- 1 à l’échelon 6
- 3 à l’échelon 8
- 23 à l’échelon 9.
Le 9ème échelon concentre l’essentiel des recours car ce rendez-vous de carrière est important à double titre :
- L’avis final de la Rectrice est pérenne
- l’avis recteur a un poids décisif dans le barème qui décide de l’accès plus ou moins rapide du passage à la hors classe.
Le SNALC n’est pas d’accord sur le principe de l’avis pérenne. Un collègue peut être inspecté dans de mauvaises conditions (personnelles ou objectives, notamment en période de pandémie, de confinement et de distanciel). N’importe quel collègue est susceptible de s’améliorer.
Le SNALC juge que la pérennité de l’avis crée une grosse pression supplémentaire inutile et pénalisante, qui n’a pas de fondement et se porte en contradiction avec le principe du « rendez-vous de carrière » qui se transforme alors en « bilan » de carrière.
Le SNALC condamne donc que ces rendez-vous de carrière, et plus particulièrement au 9ème échelon, se révèlent être un outil de sanction et de blocage en lieu et place d’un outil de reconnaissance et de promotion.
Comme chaque année, le SNALC dénonce l’incohérence trop souvent flagrante entre les items cochés et les appréciations littérales d’une part, et l’avis final donné par rapport aux items cochés d’autre part.
Le SNALC demande que lorsqu’un collègue obtient une majorité d’item dans une valeurs (soit 6 sur 11), alors l’avis final doit correspondre à cette majorité.
Ce n’est bien sûr absolument pas le cas.
Ainsi cette année, 11 collègues sur 27 avaient 10 items excellents pour 1 item très satisfaisant. Le DDRH s’est montré inflexible dans son discours d’introduction et pendant l’étude de chaque cas : il a affirmé chaque fois qu’un avis final très satisfaisant ne fermait pas la porte à un passage à la hors classe. Le SNALC a rétorqué que l’attente induite était pénalisante financièrement d’une part, et surtout un immense désavouement de l’Institution d’autre part. C’est cet aspect « psychologique » que le SNALC dénonce vivement. Il est inadmissible autant qu’incompréhensible que l’Institution maltraite ainsi les « meilleurs » de ses enseignants qu’elle reconnaît comme tel. Les collègues concernés sont dans l’incompréhension, et cette posture ne fait qu’induire du découragement et un sentiment d’abandon et de non reconnaissance.
Les chefs d’établissement ne sont pas intervenus.
Chacun des quatre IA-IPR présents a pu prendre la parole, pour apprécier bien sûr de l’appréciation littérale qui viendrait justifier un seul très satisfaisant dans un océan d’items excellents, pour des dossiers qui révèlent objectivement d’excellentes prestations, puisqu’à chaque fois le collègue concerné coche positivement toutes les attentes de l’Institution, sur des périmètres très larges, et bien en dehors de l’excellence pédagogique constatée dans la salle de classe. Comment un enseignant que l’IPR félicite et sollicite pour être tuteur et/ou formateur ne peut-il pas obtenir un avis final excellent ? Seuls ceux qui savent ont la réponse … Le SNALC dénonce le plafond de verre financier imposé par les quotas et qui oblige les évaluateurs primaires à bloquer des promotions, et blesser des volontés et des talents.
Après avoir défendu les dossiers que le SNALC s’est vu confier, le DRRH a annoncé ses décisions de modification : 8 collègues 10+1 (sur 11) obtiennent l’avis final excellent pour le 9ème échelon.
Pour les disciplines qui concentrent plusieurs dossiers de recours à 10+1 pour le 9ème échelon, le passage à l’avis final excellent a été attribué aux collègues les plus âgées.
Le tableau ainsi modifié est mis au vote : toutes les Organisations syndicales se sont abstenues, sauf une qui a manifesté son refus de vote. Le SNALC ne refuse pas de voter car il ne pratique pas la politique de la chaise vide. Le SNALC ne peut voter contre car ce serait pénaliser les collègues améliorés. Le SNALC ne peut voter pour, car ce serait pénaliser les collègues non améliorés. Le SNALC s’est donc abstenu en expliquant clairement que la posture du DRRH n’est pas cohérente et ne répond pas à l’entièreté de ses demandes. En s’abstenant, le SNALC laisse l’entière responsabilité de cette mascarade à Madame La Rectrice.
Pour obtenir des éclaircissements sur la CAPA ou sur votre dossier si vous étiez concernés, une seule adresse :
snalc.bordeaux@gmail.com